Members
Members
Description
Description
Ce groupe s'adresse aux véganes et aux personnes intéressées par le véganisme.
Bien que l...'idée de vivre sans nuire aux animaux existe depuis des millénaires, ce n'est devenu techniquement possible qu'à partir de 1948, date de la découverte de la vitamine B12. Aucun animal ne la synthétise, faute de posséder les enzymes nécessaires. Les bactéries constituent le point de départ de ce nutriment pour l'ensemble de la chaîne alimentaire. Les systèmes digestifs de certains animaux permettent une symbiose bactérienne adéquate, mais pas chez l'espèce humaine, dont les besoins extrinsèques ont longtemps reposé sur la consommation d’animaux symbiotiques et de leurs prédateurs. Tous les autres besoins nutritionnels peuvent être satisfaits par une alimentation végétale.
L'espèce humaine était dépendante de la chasse, puis de l'élevage. La découverte de la B12 nous a techniquement libérés de cette condition initiale. La liberté des uns s'arrêtant là où celle des autres commence, l'espèce humaine n’a plus la légitimité d’utiliser les animaux. Pour les animaux, les véganes brisent la chaîne alimentaire, en s'approvisionnant directement à la source originelle de la vitamine B12 : les bactéries.
Déclaration d'intérêt de l'administration du groupe : néant, et donc, aucun revenu lié à la vitamine B12.
Les ventes de VEG1 de la Société végane française financent le programme d'accès à la vitamine B12 pour les personnes véganes qui rencontrent des difficultés financières ou qui ont une carence. L'association est non lucrative (loi 1901) et ses membres sont exclusivement bénévoles.
CONSULTEZ LES RÈGLES DU GROUPE :
https://www.facebook.com/notes/vive-la-b12-/règles-du-groupe/830483880364059 See More
Tags:
Tags:
Complete your profile
Edit ProfileComplete your profile
People You May Know
See AllPeople You May Know
News Feed
Même si Michel Onfray n'a pas encore saisi les raisons pour lesquelles les véganes peuvent critiquer l'approche antispéciste, à titre strictement personnel, je salue le début de critique qu'il produit : http://www.marianne.net/michel-onfray-cette-civilisation-es…
Ce début de mise en perspective doit être encouragé, afin d'établir un discours plus juste. Rares sont les personnes qui connaissent l'antispécisme et parmi les antispécistes, rares sont celles qui connaissent l'origine de cette tendance. Quelques éléments méritent d'être mis en lumière.
Le spécisme a été défini par l'inventeur du mot Richard Ryder, psychologue ovo-lacto-végétarien, à qui l'idée est venue dans son bain en 1970 : discrimination selon l'appartenance à une espèce. Ryder cherchait des arguments pour lutter contre « l'expérimentation animale douloureuse », à l'exclusion de l'expérimentation non douloureuse qu'il avait lui-même conduite pour ses recherches en psychologie. Vous pouvez consulter le texte original ici : https://dl.dropboxusercontent.com/…/Pi…/Speciesism_Ryder.pdf
Ryder parle d'interfécondité entre tigres et lions dans son pamphlet initial, ainsi que du néandertal. La définition la plus admise d'une espèce, c'est une population interféconde. Cet argumentaire parvient à Peter Singer, qui se trouvait alors dans les parages. Ils deviennent amis. Peter Singer est un auteur contesté dans le mouvement végane, parce qu'il a répétitivement expliqué que les exceptions au véganisme n'étaient pas si graves...
L'antispécisme consiste à réfuter la discrimination inter-espèce. La discrimination envers les espèces végétales, fongiques et bactériennes (etc.) ne semble toutefois pas faire partie des préoccupations, qui dessinent une frontière entre les espèces animales et les autres : c'est encore du spécisme. Le mot est à tout le moins très mal très choisi si ce n'est caduque, mais le plus contestable est que l'espèce humaine obtient ses nutriments à partir d'autres organismes (hétérotrophie), comme la vitamine B12 bactérienne par exemple. L'absence de discrimination envers les autres espèces est techniquement impossible pour l'espèce humaine.
On peut faire un simple constat sans être accusé de dénigrer les personnes qui ont cru trouver un système de pensée solide dans l'antispécisme. Ce n'est pas interdit et la remise en question des concepts est une véritable nécessité pour le mouvement animaliste tout entier, ne serait-ce que pour les animaux eux-mêmes. D'ailleurs, force est de constater que les cercles fermés de l'antispécisme ne se gênent pas pour écorcher le véganisme, en traitant son postulat comme une religion alors qu'il redéfinit la place de l'espèce humaine dans son biotope.
Si les origines des alimentations compassionnelles sont indéniablement religieuses, ces courants se sont laïcisés progressivement pour en arriver au véganisme tel qu'il a été formulé par la Société végane britannique en 1951. On peut pester, mais cette définition historique existe, c'est un fait : le véganisme est l'idée selon laquelle l'espèce humaine doit cesser d'exploiter les animaux. La notion d'exploitation animale n'est pas si mauvaise, en cela qu'elle n'interdit pas de considérer la souffrance animale, sans exclure les animaux qui ne souffrent peut-être pas. Les moules et les huitres ou encore les insectes ne font donc pas partie des aliments véganes, parce que nous n'accepterions pas de les exploiter.
Au delà de l'abus, ou du profit, la notion d'exploitation se rattache à l'utilisation. L'utilisation des animaux n'est plus une nécessité pour l'espèce humaine depuis 1948, date de la découverte de la vitamine B12. La liberté des uns s'arrêtant là où celle des autres commence, l'espèce humaine ne doit plus utiliser les animaux, peu importe s'ils ressentent la souffrance, ou pas, ni leur degré de conscience. La souffrance et l'intelligence d'un animal n'a pas grand chose à voir avec le droit de vivre librement, sans être exploité ni utilisé. De même la liberté de l'espèce humaine n'est pas d'asservir les autres, mais seulement d'utiliser celles qui lui sont réellement nécessaires.
Le véganisme ne prétend pas être antispéciste, en cela qu'il discrimine les espèces végétales, fongiques et bactériennes dont l'espèce humaine a tout simplement besoin pour survivre. Le véganisme a été pensé par des véganes. Il est spéciste parce qu'il dresse ouvertement une barrière entre les espèces qui sont nécessaires à la survie, et les autres. La convention est claire, définissable en termes juridiques (textes européens par exemple). Tout est limpide, et il n'est pas la peine d'évaluer le degré de sentience d'une espèce animale par des expériences douteuses ou la dissection. Le véganisme est plus simple et plus solide que l'antispécisme. L'élevage est une domination dont l'espèce humaine était elle-même esclave jusqu'à la découverte de la vitamine B12.
La libération des animaux non humains concerne également celle des animaux humains. Libérer les animaux, c'est libérer l'espèce humaine aussi, Michel.